Conte d’hiver en Arctique : Islande et Groenland

Quand on visite l’Islande, Reykjavik est généralement le point de départ.

Les bains géothermiques puisent leur eau directement de la source de Deildartunguhver (la source thermale la plus puissante d’Europe). L’eau de la source, qui jaillit à 100 degrés, est mélangée à l’eau froide des gorges de Raudsgil. Cela permet d’obtenir une température de baignade ; le lieu compte cinq piscines chaudes et une piscine froide. Réservation recommandée.

Snaefellsnes est un paradis pour les amoureux·euses de la nature* et les randonneur·euse·s. On l’appelle « Islande en miniature » en raison de la diversité de ses paysages et de ses attractions naturelles. 

Pittoresque, le village de pêcheurs situé au sud-ouest de Snaefellsnes est l’endroit idéal pour faire de belles randonnées. Les falaises autour d’Arnarstapi servent de lieu de nidification à de nombreux oiseaux marins. Le vent sur place est très fort, mais le soleil rend la situation un peu plus supportable. Malgré le vent fort et le froid glacial, nous profitons de chaque instant dans cet endroit désert. 

De ce côté de l’île, on semble s’enfoncer encore davantage dans le froid. Les paysages aux couleurs variés donnent souvent une impression d’automne, même en hiver.

Ce phare aux couleurs vives se trouve à l’extrémité ouest de Snaefellsnes. La route d’accès en gravier est praticable avec une voiture normale, mais un peu pénible. Différents sentiers permettent d’explorer les environs. Le vent y est généralement assez fort et, là encore, nous étions les seuls touristes. 

Selon l’angle de vue, la montagne prend la forme d’un triangle ou même d’un trapèze. Avec la chute d’eau gelée au premier plan, c’est un lieu prisé pour la photo. 

47 personnes vivent à Oqaatsut, où l’école se trouve dans l’église. Le village a été baptisé en danois Rodebay (la « baie rouge ») parce que l’eau était rouge à cause du sang du temps des baleiniers. L’endroit est parfait pour les photographes*, les amoureux·euses de la nature* et pour celles et ceux qui aiment s’aventurer hors des sentiers battus.

Les habitants doivent pomper l’eau potable à la main avant de la transporter chez eux.

Le spectacle a duré longtemps (bien assez longtemps pour les doigts et les orteils, pas pour les yeux). Une vue spectaculaire, magique et inoubliable ! Prévoir des vêtements chauds, de bons gants, beaucoup d’endurance et un peu de créativité.

Nous naviguons tranquillement entre les gigantesques icebergs. Le calme, le paysage, la tranquillité : en d’autres mots, le rêve. Malgré la météo magnifique, il y a à nouveau beaucoup de vent et il fait froid.

L’igloo Lodge m’a particulièrement séduite. Il se trouve au milieu de nulle part et propose sept igloos ainsi que sept petites chambres pour passer la nuit (au cas où l’on aurait trop froid dans l’igloo). L’établissement n’est accessible qu’en motoneige. Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau et pas de réseau mobile. Le ciel bleu donne envie de sortir, froid ou pas. Beaucoup de choses sont à découvrir à pied, avec un chien de traîneau ou en motoneige.

Après quelques histoires divertissantes de notre conteur groenlandais, une expérience extraordinaire nous attendait : la danse multicolore des aurores boréales dans le ciel nocturne. Je ne me lasse jamais d’un spectacle pareil, malgré les mains et les pieds gelés. Dans cette région perdue, il n’y a ni lumière artificielle ni bruit, seulement les chiens de traîneau qui hurlent à la mort. Ce spectacle de lumière dans ce cadre de rêve est la cerise sur le gâteau. 

Nous avançons sur le fjord gelé de Sikuiuitsoq. La plupart du temps, les icebergs sont visibles depuis l’eau. Cette fois, nous sommes à pied, nous profitons du calme et admirons cet incroyable cadeau de la nature. 

Les chiens de traîneau groenlandais ne sont autorisés que dans l’Est du Groenland et dans la partie nord de l’Ouest du Groenland. Il n’y a en effet pas assez de neige au sud du cercle polaire pour avancer en traîneau. Nous sommes sur nos gardes lorsqu’une autre meute arrive, car les chiens peuvent atteindre 35 kilomètres par heure.

C’est une expérience formidable que de traverser cette région fantastique en compagnie des chiens de traîneau. Les traîneaux ne sont pas très confortables et ne sont pas vraiment rembourrés. Mais la météo à nouveau incroyable et la région spectaculaire compensent l’inconfort subi pendant le trajet.

Après deux semaines sensationnelles, nos aventures touchent à leur fin. Autant de moments inoubliables dans une nature intacte et spectaculaire ! Cela n’arrive probablement qu’une fois dans la vie. Et pourtant, il se pourrait bien que je revienne bientôt dans le froid de l’hiver arctique.